Les associations membres
FRATERNITÉ CHRÉTIENNE DES HANDICAPÉS
Présentation de l'association
L’Association Fraternité Chrétienne des Handicapés a été créée en 1979. Elle est reconnue d’intérêt général (Arrêté n° 220 PR) depuis mars 2015. Aujourd’hui, l’Association gère 4 Établissements d’accueil des personnes en situation de handicap moteur et polyhandicap sur l’île de Tahiti. La Fraternité Chrétienne des Handicapés est devenue, aux fils des années, un partenaire essentiel des tissus sanitaire et social de la Polynésie française.
La mission principale de nos Centres est d’apporter un soutien médical, psychologique, paramédical, éducatif et social, contribuant ainsi à l’épanouissement des personnes que nous accueillons.
Dès lors, chaque personne handicapée fait l’objet d’un projet individualisé, qui prend en compte à la fois le projet de vie de la personne, les avis de l’ensemble des professionnels et de l’entourage familial.
Ainsi, nous garantissons l’accès aux soins et aux besoins fondamentaux (hygiène, santé, sécurité) par la mobilisation d’une équipe médicale et paramédicale qui intervient quotidiennement sur les 4 Centres (mutualisation).
En outre, la mission éducative, dispensée au sein des Centres, contribue au développement des apprentissages et à la socialisation des personnes accueillies.
Nos Centres d’accueil :
Les Centres de la Fraternité Chrétienne des Handicapés prennent en charge des personnes handicapés. Voici une présentation synthétique de nos 4 Établissements :
- Le Centre de la Mission à Papeete (ouverture en 1980), qui accueille des bénéficiaires mineurs présentant un handicap moteur avec ou sans trouble associé, répartis au sein de 5 secteurs.
Le Centre de la Mission est également le lieu où se trouve la direction générale, les services des ressources humaines et de la comptabilité ;
- Le Centre du Fare Ora à Papeete (ouverture en 1991), qui accueille des personnes adultes âgées de 19 à 39 ans, présentant un handicap moteur avec ou sans trouble associé ;
Au sein des deux Centres de Papeete, nous retrouvons plusieurs typologies de déficiences, parmi lesquelles une grande diversité de paralysie cérébrale. Ces handicaps sont marqués par leur dimension évolutive, et sont donc considérés comme des pathologies lourdes, nécessitant une prise en charge adaptée et pluridisciplinaire.
- Le Centre pour enfants polyhandicapés à Punaauia (ouverture en 1992), qui accueille des jeunes mineurs atteints de polyhandicap.
- Le Centre pour adultes polyhandicapés à Punaauia (ouverture en 2013), qui accueille des personnes adultes atteintes de polyhandicap.
Les deux centres de Punaauia accueillent des personnes polyhandicapées.
Pour rappel, le polyhandicap se définit comme un "handicap grave à expressions multiples associant toujours une déficience motrice et une déficience intellectuelle sévère ou profonde, entraînant une restriction extrême de l'autonomie et des possibilités de perception,
d'expression et de relation".
Le mot de la Présidente :
La Fraternité est née d’une rencontre entre un grand visionnaire, Monseigneur Michel COPPENRATH, et une femme d’une générosité et d’un très grand sens des autres, Geneviève DANO, en 1979.
Cette œuvre tout d’abord informelle s’est ensuite structurée en association grâce à l’aide sans faille de Mgr Hubert COPPENRATH et d’un homme de cœur, Emmanuel PORLIER.
L’association a démarré avec le soutien extrêmement précieux du Rotary Club qui, emmené par Emmanuel PORLIER, a permis de doter les centres de matériels et d’équipements très profitables pour les jeunes accueillis.
Il y a une trentaine d’années, Emmanuel m’a passé la main, à moi qui connaissais, pour les avoir vécus dans les faits et dans mon cœur, les problèmes du handicap, car j’étais moi-même maman d’un enfant polyhandicapé. Je devais cependant m’initier à la gestion d’une association, avec ce que cela nécessite d’investissement personnel, de motivation, de compétences.
Heureusement entourée de personnes plus formées, j’ai pu assumer mon rôle, non sans avoir parfois à lutter pour faire entendre le vrai sens de la Fraternité : l’accueil des plus déshérités, que la société n’a pas toujours été prête à prendre en charge, surtout psychologiquement.
La conduite de l’association a nécessité de ma part une formation « sur le terrain », pour instaurer un dialogue productif avec les autorités civiles : Pays, État, CPS, DSFE (anciennement DAS), commune de Papeete, corps médical.
Je connaissais bien tout ce qui est nécessaire à l’épanouissement optimal d’un enfant handicapé, mais les rapports avec les autorités nécessitent parfois de se plier à certaines de leurs exigences (en termes de personnels, d’investissement, de sécurité…) et il a bien fallu s’adapter. Les personnels ont toujours adhéré aux changements proposés ou imposés.
Certes, je n’ai pas été seule, et dans les inévitables bouleversements ou adaptations, j’ai été accompagnée par un Conseil d’Administration disponible, efficace et compréhensif, tant sur le plan de la gestion de l’association, des finances, que du droit du travail.
Tous les personnels, emportés par « l’esprit Frat », ont toujours manifesté patience, sollicitude, affection et amour envers ces enfants qui sont tellement en demande !
La Fraternité a progressé dans des initiatives hardies, audacieuses même : baptêmes de l’air, voyages à Paris à but culturel et sportif, handisport. En tant qu’ancienne sportive, je tiens à faire entrer le sport, et même les compétitions dans nos centres : pirogue et autres sports.
Il reste qu’une telle association ne peut surmonter les inévitables difficultés et garder haut et fort son ambition qu’en gardant profondément ancrés dans l’esprit et le cœur de chaque participant la Foi, la Solidarité et l’Espoir d’un monde meilleur, plus accueillant pour des enfants qui lui sont confiés.
Un grand merci à toutes les bonnes volontés qui nous donnent du temps, de l’affection, des compétences pour nous aider à gérer la Fraternité du mieux que nous pouvons.
Pauline MOUA
Présidente de l’Association de la Fraternité Chrétienne des Handicapés